jeudi 2 décembre 2010

Perce Oreille


Texte promo pour la sortie du maxi de Mentalo et Funny Ox à sortir sur Expressillon.

C'est le retour de Mentalo et Funny Ox sur le forficule sonore...

En face A, Mentalo te raconte l'histoire d'une jeune fille, seule et bourrée, qui a décidé de faire la fête dans sa tête. Il y fait sale et sombre comme dans un club de jazz, sauf qu'ici la lumière bleue et blanche vient d'un stromboscope et des silhouettes inquiétantes se découpent dans un nuage de fumée. Ces ombres avancent de profil comme pour une longue procession sur les murs oubliés d'une pyramide perdue dans le désert. On entend au loin monter du tombeau la mélodie d'un clarinettiste à moitié décomposé assis sur une machine à laver en mode essorage. Plus loin encore, au fond du tambour de la machine, les circuits électroniques de ta conscience se réveillent et se mettent à clignoter. Tu as envie de penser à un truc mais tu ne sais pas à quoi, alors tu gesticules et tu bouges la tête dans tous les sens et tu ne sais pas pourquoi... Quelle idée aussi de faire la fête dans la tête de quelqu'un qui a mal à la tête !

Caché sur la face B, Funny Ox t'accueille ensuite avec le sourire de Willy Wonka : promenade psychédélique à travers le hublot du souvenir de tes cauchemars d'enfant. Flashback ou flashforward ? Partout des bonds, des grimaces, le ton est drôle, l'atmosphère légère mais il flotte dans l'air comme une ombre inquiétante sur tes certitudes. Le paysage lointain est pourtant familier et des automates rouillés dansent avec des robots de toutes les couleurs dans un champs de fraises Tagada. La boucle d'un manège millénaire vient de se mettre en route, faune aquatique coincée dans un morceau de temps, adolescence à cheval sur un sous-marin en mode torpille. Du masculin au féminin, confusion des genres. Un peu de lumière filtre à la surface des choses et on passe d'une teinte à une autre sans s'apercevoir que ces couleurs n'existent pas. Lorsque la musique s'arrête, tu te réveilles, tu ouvres les yeux, et tu commence à douter du monde dans lequel tu vis...

Ce n'est pas de la musique électronique, c'est du storytelling.

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