jeudi 3 septembre 2009

Chacun cherche Midi à sa porte

C'est au détour d’une page Facebook que j'avais remarqué ce festival, mais ce n’est qu’après avoir consulté toutes les pages MySpace des groupes programmés, et les avoir consciencieusement ajoutés à mes amis, que je me suis enfin décidé à sauter dans le train. Direction Hyères et sa 5ème édition du Midi Festival. Autant sortir de suite la carte presse de l’honnêteté, je ne suis pas journaliste, je ne suis pas objectif, et je considère cette profession comme une vaste fumisterie. Je comptais cependant faire profil bas pour m’amender des excès de la semaine précédente, et jouer mon rôle très au sérieux. C'est pas comme si je m'étais décidé à écrire cet article dans le seul but d'assister gratuitement au festival.



La semaine précédente j’étais allé aux Plages Électroniques à Cannes, à l’affiche : Yuksek, Brodinski et les Bloody Beetroots. Et plus de 10000 personnes sur cette plage cannoise face au Grand Palais. Complètement bourré alors que je ne bois plus, je n’en ai rien vu. Et rien entendu. Pour couronner cette magnifique expérience estivale, j’ai terminé en after dans une villa sur les hauteurs où, après avoir ingurgité une dose massive de LSD, j’ai discuté avec Jésus, couru à poil après des joueurs de golf matinaux, pénétré par effraction dans plusieurs propriétés et terminé aux urgences, menottes aux poignets. Garde à vue, prise de sang.
Une semaine à récupérer de ce weekend éprouvant, physiquement et moralement. Les gens se mettent dans des états pareils pour plusieurs raison, comme combler le vide qui occupe leurs espaces de divertissements, ou encore oublier un échec sentimental. Ou les deux.

Du programme je ne connaissais que deux groupe, le premier Mahjongg, conseillé par un de mes amis dandy, indien de naissance. Ou l’inverse. Et le second : Skeleton$ chaudement recommandé par un obscur blog dont j’ai depuis égaré la source. Deux groupes inconnus du grand public et pas facile d’accès en guise de “tête d’affiches“. Et au vue du reste de la programmation je me disais : “quelle bonne idée d'organiser un festival à Hyères qui plus est, et à contre-courant des grosses machines festivalières dont les programmations bêlent comme Dolly“. Oui, je me disais cette longue phrase en boucle, et sans respirer du cerveau. Peut-être que je n'avais pas bien récupéré encore, cependant une question me taraudait : quel public allais-je y croiser ? Journalistes en villégiature et hipsters en vacances ? Ou l’inverse ? Filles à papa torturées et intellos endimanchés ? Ou l’inverse ? Je m’égare. Et c'est d'ailleurs un peu le sentiment que j'avais à me lancer sur ce projet d'article.

Parfois les échecs amoureux vous dament le pion, et reprennent contact avec vous. Comble du hasard, c'est à Toulon, non loin de Hyères, qu'elle se trouve et vous invite à quelques jours du festival. Bonheur, mais si les retrouvailles sont fortes, se séparer à nouveau, ne serait-ce que pour une soirée, est douloureux. C’est donc avec une excitation voilée d’appréhension que j’ai mis cap sur la Villa Noailles pour aborder de plein pied ce festival. (ces métaphores marines vous sont offertes par la marque Petit Bateau.) Et si le trajet de Toulon à Hyères traverse de paisibles bourgades dépressives où errent quelques jeunes désoeuvrés, mon emploi du temps de ministre amoureux m’avait fait rater l’ouverture du festival vendredi soir, ainsi que l'alléchant samedi après-midi à la plage du Bikini. Pour ce que ça me faisait.

J’arrive donc sur place vers 17h, Villa Noailles, les groupes font leurs balances. Mahjongg est sur scène, les techniciens qui s’affairent en plaisantant mangent des sandwichs. J'ai faim. Un homme de petite taille au regard fou est derrière la table de mixage, vraisemblablement l’ingé du son du groupe. Un des techniciens m’explique que “ces gars-là sont de vrais bouchers, et si je les laisse faire ils vont rendre le public complètement sourd“. En effet l’ingé son semble prendre un malin plaisir à tourner les potards pleine puissance. Son regard est fascinant et me rappelle certaines de mes hallucinations démoniaques, je sors mon appareil photo qui décide de se suicider à ce moment-là. Tout ceci commence fort.

Suivent les White Williams, ils admirent le paysage qui s’étend sous leurs yeux, le spot de la villa Noailles est il est vrai magnifique et surplombe Hyères avec la mer qui s’étire au loin. Une vraie carte postale même si grimper jusqu'ici n'est pas une tâche aisée, et quelques collègues journalistes arrivent rouges de sueur. Ils montent sur scène et se prennent en photo, eux. L’ambiance est des plus détendues. Une personne de l’équipe en profite pour remarquer ma présence et me signaler que l’espace n’est pas encore ouvert au public, je lui glisse que j’attend toujours mon accréditation presse. Réponse qui semble le satisfaire. Je commence à apprécier ce super-pouvoir journalistique. Entre les groupes et leurs balances les cigales reprennent possession du territoire sonore.
L’attaché presse arrive, j’ai mon badge et mon bracelet. Elle m'interroge sur ce webzine pour lequel je travaille, et n’a pas l’air de me faire confiance. Tant mieux, comme ça on est deux. Je vais m’acheter un sandwich. Je n’apprendrai que trop tard que grâce à mon pass j’ai accès au buffet en backstage. Et l'intégrité du journaliste ? Bref, pour info mon sandwich tomate-mozza-pesto n'était pas trop mauvais.

Arrivent ensuite les premiers festivaliers. Je suis surpris, des enfants accompagnés de leurs parents, des “+de50“ et une foule hétéroclite de sudistes plus ou moins branchés. L’ambiance est calme, très calme, c'est bon enfant comme dirait le ringard que je suis. Et l'espace se remplit lentement, surtout aux alentours de la buvette.

Les Littles Pictures, qui ouvrent la soirée, sont deux visages poupins. MPC, saxophone, clarinette et xylophone d’enfant. Cheap cheap music. Le concert est maladroit et à l’image de leur musique, fragile. Au bord de la rupture de voix, la chanteuse néo-zélandaise fait des bulles et je préfère les imaginer dans un vieux pub enfumé, baigné de schooners de bière. Ils y seraient peut-être plus à leur place que sur cette scène qu’ils peinent à habiter. J'ai du mal avec les artistes mal-à-l'aise, c'est communicatif.

J'aperçois l’ingé' son des Mahjong traverser la foule, une guitare basse derrière la nuque, en pleine simulation d'un solo qui n'existe que dans sa tête. J’apprendrai un peu plus tard qu’il vient de retrouver l’instrument, disparu depuis la veille, grâce à des pouvoirs psychiques qui lui permettent de se mettre dans la tête des voleurs et des psychopathes. Voilà qui commence à m'intéresser, je sais de par mes expériences que ces pouvoirs existent. Les canulars aussi. Quoi qu'il en soit il faudrait pousser plus en profondeur cette enquête.

Changement de plateau. Les White Williams livrent une bouillie expérimentale pop qui ne prend pas, bien loin de ce que j'ai entendu sur leur MySpace. Le chant est douteux, et toute la reverb du monde n'y peut rien. La nuit tombe, j’en profite pour observer du coin de l’œil les 500 ou 700 personnes présentes ce soir. Une bonne moitié des festivaliers prétendants appartenir au genre masculin arborent des shorts ultra courts qui leur arrive mi-cuisse, ambiance Petit Bateau je vous disais. Les slims gris et les Wayfarer montures blanches coulent encore de beaux jours. Sixpack, American Apparel, New Era, chemise à carreaux, moustache et nœud papillon. Là où beaucoup cultivent un look bourgeois strict d’autres versent chez le hippie chic. Mais je ne pense plus rien de tout ça depuis bien longtemps.
Les White Williams entament un morceau qui peine à ressembler à Battle, l’intention est louable mais le chant saccage une fois de plus tant d’effort. Un jeune homme aux cheveux longs, une boucle de pâte fimo dans l’oreille et un pétard à la bouche, danse comme un rasta devant son sac de couchage. Et je me promets d’aller lui parler un peu plus tard.

Une amie me rejoint, on échange des banalités. Les rangs commencent à se resserrer devant la scène et je me fraye un passage pour Mahjongg, une certaine fébrilité est palpable à l’arrivée du groupe. J’oublie pour un temps cet article, et ceux qui m’entourent, et je me laisse aller à l’énergie pure que dégagent ces vaudous blancs de Chicago. Le groupe fait la part belle aux percussions et rythmiques en tout genres. Le batteur est tout simplement impressionnant, tout en breaks et contre-temps. Le public s’enlève les doigts du cul et lève quelques bras en l’air, des cris fusent. Merci. Je bouillonne et mon corps commence à basculer dans une transe imperceptible. Les couleurs se font plus chaudes.

Concert terminé, je retrouve notre ami et son sac de couchage, visiblement le concert lui a fait de l'effet, lui aussi. Il peine à articuler les yeux mi-clos et mes questions le perturbent. Tranquille man.

S'en suit un long changement de plateau, je ne me sens plus trop à mon aise et me demande ce que je suis venu faire dans ce festival. Pourtant le groupe des Telepathe enchaine sans se soucier de mes états d'âme. Les deux jeunes filles chantent sur des nappes synthés pop et du boum-boum, les pieds rivés au sol. Avec cet éclairage rouge, elles ressemblent aux jumelles dans Shining. Et leur show à un long couloir lugubre.
Je commence vraiment à m’ennuyer et je fais un jeu de mot douteux Télépathe/myopathe qui rencontre peu de succès. Aussi je me mets à interroger des personnes de l’équipe, dans un souci d'investigation mais aussi parce que je cherche un moyen de locomotion pour rentrer sur Toulon. La plupart reconnaissent ne pas écouter ce genre de musique d’habitude, pourtant une grande partie est bénévole et apprécie l’ambiance familiale et détendue du lieu, jamais de débordement, une programmation originale, il fait beau. Vincent, présent depuis la toute première édition, va jusqu'à refuser du travail à New York pour être ici.

Un des techniciens veut bien me raccompagner et je finis par quitter les lieux, sur un mi bémol, et avec comme une impression d'inachevé. Seul Mahjongg a su me plaire. Mon rôle de “journaliste“ me pèse, coincé dans le jugement. Si seulement demain pouvait se terminer sur un fa dièse majeur...

Le lendemain justement, j’arrive peu avant le concert de François Virot. Je suis accompagné d'ELLE, et le reste n'a pas d'importance. Au diable l'article, je ne vois même plus toutes ces personnes qui hier encore m'insupportaient. Juste un coca à l'ombre des pins en douce compagnie, allongé sur une rabane. L'espace du festival est bien agencé et se divise en deux parties, une première qui est “scène“ : les gens suivent les concerts ; la seconde partie plus “détente“ concerne des familles allongées sous les pins, des jeunes qui pic et niquent, et une grosse majorité qui fume des joints, mais ça je ne peux vous en parler au risque de faire une mauvaise pub. Ça discute, ça boit et la musique sert tout autant de décor que le cadre idyllique de la Villa Noailles.

Retour sur la scène, on se glisse sur le coté gauche : François Virot est assis à l’extrémité d'une chaise en bois et accompagné de sa guitare sèche, il croise et décroise ses chaussettes dépareillées. Ses chants folks vibrent d'une fière timidité et l’ambiance du public est au recueillement. François garde le sons en bouche longtemps après les avoir émis, ce qui ne manque pas de charme. Aujourd'hui je suis accompagné, amoureux, heureux et je sens bien que mon jugement est faussé. Mais tout est tellement plus vrai.

The Wave Pictures, en formation guitare/basse/batterie, reprend le registre précédent mais avec plus d’affirmation et un son bien appuyé. Les textes sont légers, une mauvaise langue dirait mièvres ; mais pas ce soir. Et la voix de leur chanteur David est incroyable de profondeur et contraste avec son physique juvénile. Et me voilà obligé de l'interviewer avec ce petit joujou dictaphone que l’on vient tout juste de me prêter ! Ma copine m'y pousse, j'hésite, je ne vais pas assurer, j'ai pas préparé de questions, je ne connais rien de leur carrière, etc...

Changement de plateau. Soudain je vois David suivit du bassiste se faufiler entre les pins avec à leur suite une petite procession d'un public tout excité. Là, entre les arbres, nous aurons alors droit à un de ces fameux “concerts à emporter“ organisés par La Blogothèque et dont je suis si friand. Sans micros ni branchement ils vont chanter deux morceaux qu'ils n'ont pas jouer sur scène. Ici on claque des doigts, là on fait les chœurs, l'éclairage sous les pins. Et la magie opère au nom du sans-fil. Comme une communion religieuse sur papier glacier. Et dans ces morceaux épurés la voix est pure et bouleversante.

Suite à quoi la prestation de Jeremy Jay sera bien décevante, le son bien que propre est plat, et sa voix me paraît fade après ce petit concert improvisé dans la pinède. Les musiciens ne semblent pas jouer ensemble et le concert sera même interrompu par un souci de guitare en plein milieu. Je me jette à l'eau et décide d'aller rejoindre David des Wave Pictures derrière la scène pour ma toute première interview :

Moi – Ok, c'est bon. Pour commencer peut-être une petite présentation du groupe ?

David – Le groupe dont je fais partie s'appelle The Wave Pictures. Et The Wave Pictures sont originaires de Londres.

Moi – Cela fait combien de temps que vous jouez ensemble ?

David – On joue ensemble avec Franic, le bassiste, et sous ce nom, depuis 8 ou 9 ans. Mais on est allé à des universités différentes, dans des villes différentes. On a bougé à Londres et commencer à jouer tout le temps ensemble il y a trois ans. On a été signé sur Moshi-Moshi Records.

Moi – Qu'est-ce que vous pensez du festival ?

David – C'est vraiment magnifique, j'aime beaucoup. On est arrivé aujourd'hui et cela aurait été bien de pouvoir rester plus longtemps. C'est une bonne taille pour un festival, petit. C'est incroyablement magnifique. Jouer ici, avec les arbres, la vue, et tout le reste. C'est très beau. J'aime beaucoup. Tout le monde a été si gentil, on a eu un son très bon, les techniciens ont fait un très bon travail, très rapidement.

Moi - Vous avez fait beaucoup de tournée ?

David – Mmmh, un peu en France et en Espagne, ici et là, mais on devrait tourner beaucoup plus très prochainement. On part au USA dans deux semaines. Mais ces dernières semaines on était juste en vacances.

Moi – Où ça ?

David – À Londres.

Moi – Vous connaissiez les autres groupes ?

David – Juste Jeff Lewis, on se connait depuis 5 ou 6 ans.

Moi – Tu peux nous en dire plus sur le petit concert improvisé dans la pinède ?

David – C'est un site internet La Blogothèque, on a déjà fait des vidéos avec eux y a deux ans et ils nous avaient très bien filmé, alors on a dit “oui, faisons ça après le concert“. On pensait faire ça juste devant les caméras mais les gens nous ont suivi pour nous écouter en acoustique.

Moi – C'était très touchant, d'où te vient cette voix ? Je veux dire... tu ne ressemble pas à ta voix. Comme si elle venait d'ailleurs.

David - (Il rigole) Oui oui, les gens me disent ça, tu n'es pas le premier à sortir ça. Mais, ça vient de moi. Pas de doute.

Je le remercie et on se dit au revoir mais alors que je retourne de l'autre coté du miroir pour le show des Skeleton$, Josh le batteur de Mahjongg vient se coller à moi, grossière erreur. Il est celui du groupe à qui je veux parler, peut-être pas le leader, ni le plus bavard, mais il est le cœur de leur formation scénique. Pas pris au dépourvu, ni une ni deux je ressors mon dictaphone :

Moi – Salut, qu'est-ce que vous faites dans ce festival ?

Josh – Ils voulaient qu'on joue. Ça nous faisait plaisir.

Moi – Et vous en pensez quoi ?

Josh – Regarde ! C'est cool...

Moi – J'ai entendu une histoire très bizarre à propos de votre ingé son qui a retrouvé une basse, tu peux nous en dire plus ?

Josh – Quelqu'un avait volé la basse et laissée dans les bois, il est parti pissé et l'a trouvé... J'ignore pourquoi ils l'ont prise. Elle était intacte.

Moi - Parce qu'on m'avait raconté qu'il avait un pouvoir spécial

Josh – Mais grave... Il déteste pisser à l'intérieur.

Moi – Intéressant. Pourquoi es-tu musicien et pas politicien ?

Josh – Mmmmh... Ahemmmm.

Moi – Comment tu décrirais ta musique ?

Josh – Je préfère pas.


Impossible de mener cet interview plus loin, les Skeleton$ commencent. Le groupe est composé de trois guitaristes (pas de basse !) et d'un batteur. Et leur musique oscille à la frontière de la pop et du... free-jazz. Ouh, le gros mot ! Ce fût pourtant monumental, en toute simplicité. Ces musiciens charismatiques et transportés par leur musique ont fait vibrer les cimes du festival. Bien au-delà d'un grand nombre de compositeurs de musiques de synthèse, la musique de ces petits gars vous prend au ventre et ne vous lâche pas le cerveau une seconde. À mi-chemin des hauteurs, comme possédé, un des guitaristes attrape un cigale qu'il fourre dans un verre puis qu'il colle au micro. La cigale se refusant à faire tout commentaire quant au concert terminera dans sa bouche. Le groupe revient pour un premier rappel dans l'hystérie collective. Le second tout en douceur avec le chanteur Matthew Mellan seulement, une guitare, et un morceau en préparation pour le prochain album en guise de berceuse.

Le festival touche à sa fin, les foules se délitent le sourire aux lèvres. Mais il m'est impossible de partir sans rencontrer et interviewer les héros de cette soirée. Cette fois nul besoin de me pousser, ou si peu. Ça tombe bien je croise Jason MacMahon et Tony Lowe deux des guitaristes de Skeleton$. Je sors le dictaphone et ils commencent à me chanter une sonnerie de téléphone à l'infini. Grimpant d'un octave à chaque fois. Ils éclatent de rire, puis s'excusent :

Moi – Merci c'était magnifique, mais surtout félicitations pour ce concert qui était je pense le point culminant du festival.

Jason – C'était le point culminant pour moi !

Moi- C'était vraiment malade.

Tony – Malade ? Hey, merci mec !

Moi- D'où t'est venue cette idée de jouer avec la cigale ?

Tony – Ohoh, je sais pas mec, c'est juste tombé du ciel. Sur la scène

Jason – Tu sais, on les a entendu, tu sais, toute la journée depuis qu'on est arrivé ici, et on s'est dit “il faut qu'on l'intègre à notre show“ !

Moi – Alors c'était préparé ?

Jason – On voulait jouer avec elles.

Tony – Leur chant est... enchantant. (rires)

Moi – Vous n'avez pas de cigales chez vous ?

Jason – On ne joue jamais dehors...

Tony – Et elles n'ont pas la même intensité. Ici elles ont ce “je-ne-sais-quoi“.

Moi – Qu'avez vous penser du festival ?

Jason et Tony – Le meilleur, incroyable, génial...

Jason – Un public super, un ville magnifique.

Arrive une jeune femme qui les complimente sur le concert, ça drague à moitié...

Moi – Que faites vous ensuite ?

Jason – On va rester ici quelques jours

Tony – Profiter de la plage !

Jason – Et après on retourne à New York, terminer d'enregistrer l'album.

Tony – Beaucoup de morceaux que nous avons jouer ce soir seront sur cet album.

Moi – Comment décririez-vous votre musique ? En deux mots ? Un seul ?

Tony imite le bruit d'une explosion

Jason – “Post...“ ? (ils éclatent de rire)

Tony – “Avant“...

Jason – “Avant-après“

Tony – “le-jour-après-demain“ … c'est difficile.

Jason – bien-mal-brûlé-sombre...

Tony – DVD-brûlé-guitartiste-solitude-frit

Jason – jeu-chauve !

Tony (en français) C'est de la BOMBE, baby !!

Moi – C'est votre dernier mot ?

Ils rigolent. Et je retourne retrouver ma copine, aussi ravie que moi de cette soirée. Les tentations ne manquent pas de la prolonger ici sur la plage et là dans une villa, mais je ne souhaite être qu'avec elle. Et conclure.

Parce qu’il faut conclure sur ce festival, pointu, familial qui flirte avec la prétention mais qui a le mérite de faire vivre d'authentiques instants de fête musicale où l'exploration des possibles est... possible. Et parce qu’il faut aussi conclure sur la qualité journalistique douteuse de cet article, je me félicite simplement d'être allé chercher. Chercher qui ? Ou quoi ? Rien. La musique comme moteur, la recherche comme mouvement. Affirmer sa subjectivité, s’égarer avec style. Et ce qui doit vous trouver, vous trouvera.




Si toutefois cet article avait éveillé la curiosité de certains je vous invite à aller voir ces vidéos :
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Midi_Festival_Jour_1___Dent_May__Francois_Virot__Little_Pictures____/
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Midi_Festival_Jour_2___Skeletons__Arto_Lindsay__Telepathe____/433/
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Midi_Festival_Jour_3___Jeffrey_Lewis__Jeremy_Jay__The_Wave_Picture/

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